vendredi 15 mars 2013

La dépense publique pour sortir de la crise ?





 La France est dans le doute. Pourtant, la crise de 2008 peut nous éclairer.

Il y avait deux solutions face au choc financier de 2008.

Première solution 

Relancer l’économie en augmentant les dépenses publiques. Ce choix a été fait par les deux tiers des pays développés, dont la France. Ces pays ont augmenté leurs dépenses publiques de plus de 2% de la richesse nationale dans la période 2008-2011.

Deuxième solution 

Redonner de la force au secteur productif en modérant les dépenses publiques. Ce choix a été fait par un tiers des pays développés.


Mais alors, quelle était la solution adaptée?

Le pic de la crise financière étant passé, observons l’impact des choix :

A l'exception de la Grèce qui a commis l'erreur de majorer sa pression fiscale, les cinq pays qui ont réduit leurs dépenses sont tous en croissance.

Les quatre pays qui ont majoré leurs dépenses de plus de 5% sont tous en décroissance.


Plaçons les pays sur un graphique :

 (Chiffres recueillis par le FMI / Graphique Sylvain Jutteau) 


La politique qui a consisté à augmenter les dépenses publiques dans les pays développés est un gâchis. Un gâchis payé par les impôts, et par un endettement démesuré.
On peut lire ce graphique dans l’autre sens :
 (Chiffres recueillis par le FMI / Graphique Sylvain Jutteau)

Chaque fois que l’on réduit la dépense publique de 1%, on augmente la valeur totale produite de 0,4% et on réduit le chômage.

En réalité, la dépense publique a un impact positif s’il s’agit de créer des réseaux routiers ou d’eau potable, ou s’il s’agit de créer la sécurité nécessaire au commerce. Mais comme cela existe déjà dans les pays développés,  les dépenses supplémentaires sont inutiles au plan économique, et même nuisibles si ces dépenses sont en excès. La crise de 2008 nous en offre la preuve.

Dans les pays développés, les soi-disant « politiques de relance » sont utilisées pour plaire, mais sont néfastes à la production de valeur et aggravent le chômage.
Je crois que la solution politique est de concentrer les dépenses publiques au profit des plus démunis, et de trancher dans les autres dépenses.


Rétablir une société pacifiée fondée sur le contrat

Au delà de son bénéfice économique, cette solution correspond à une société basée sur le contrat, plus pacifique et aimable que la société basée sur la contrainte publique et le prélèvement obligatoire.

Plutôt les solidarités amicales, professionnelles, familliales, que la relation réglementaire et financière avec la collectivité publique. Plutôt l'Amour et la générosité que l'envie et la répartition forcée. Au fond, il s'agit de se débarasser de l'idéologie de la jalousie pour nourrir l'espérance d'une Cité plus vertueuse.

Pour la mise en œuvre pratique de cette solution au plan politique, je propose d’utiliser le moyen du référendum.



Sur les dépenses publiques, voir ICI comment économiser un milliard par jour. 

Sur les contestations à propos de l'impact des accroissements de dépenses publiques, voir l'étude du FMI du 30 juillet 2009, pour laquelle les opinions des économistes divergent entre un facteur multiplicateur de +3,8, et un facteur multiplicateur de -5, sur la base des observations réelles. Voir l'encadré de la page 8 du document. Mais ils ne disposaient pas, en juillet 2009 du recul dont nous bénéficions maintenant. 

30 commentaires:

Unknown a dit…

J'aimerais aussi prouver que trop de dépense publique tue la croissance, mais ces chifres ne prouvent rien.
En effet, le calcul du coefficient de corrélation R² = 0.19 montre l'absence de relation entre augmentation de la dépense publique et taux de croissance, malgré l'allure de la droite d'ajustement.
(en d'autres termes, il y a corrélation entre les 2 valeurs dans 19% des cas, ou absence de corrélation dans 81% des cas)

A mon avis, les 2 indices pris en compte sont trop parcellaires, même si quotidiennement utilisés pour avoir du sens à eux seuls. Quel niveau de dépense initial, quel profil de dépense, quelle part d'investissements, quel déficit public, ...

Sur ce sujet, lire cet article sur l'exemple du Canada, qui semble en effet confirmer le fait qu'une baisse judicieuse de la dépense permet de relancer la croissance:

http://www.atlantico.fr/decryptage/oeuf-ou-poule-croissance-poids-etat-est-elle-cause-faible-croissance-ou-consequence-charles-gave-586143.html

Sylvain JUTTEAU a dit…

Bonjour Frédéric,

Tu écris "ces chiffres ne prouvent rien". Bon, admettons qu'il y a une formule mathématique qui peut donner ce point de vue.

Alors, plutôt qu ede m'aventurer dans une discussion de matheux dans laquelle je n'y verrai que du feu compte tenu de ton niveau stratosphétique par rapport au mien, je vais être encore plus basique :

1- Les six pays qui ont réduit leurs dépenses publiques sont tous en croissance, sauf celui qui n'a rien compris au film et qui a augmenté sa pression fiscale, la Grèce. Leur croissance moyenne est de 2,8%.

2- Les cinq pays qui ont augmenté leurs dépenses publiques de plus de 5% de PIB sont en décroissance. Tous. Sans exception.

C'est pas des maths, bien sûr, c'est du gros constat pur et dur.

Je préfère être dans un pays en forme que dans un pays qui se saborde en démolissant son outil de production et en écrasant ceux qui osent produire de la valeur.

Par ailleurs, je vois que tu fréquentes le site Atlantico... excellente référence !

Grosses Bises.

Robert Marchenoir a dit…

"En réalité, la dépense publique a un impact positif s’il s’agit de créer des réseaux routiers ou d’eau potable, ou s’il s’agit de créer la sécurité nécessaire au commerce. Mais comme cela existe déjà dans les pays développés, les dépenses supplémentaires sont inutiles au plan économique, et même nuisibles si ces dépenses sont en excès."

Aaaaaaah... Voilà un truc qu'on ne dit jamais. Les socialauds hurlent toujours que si on baisse les dépenses, il n'y aura plus de routes ni d'hôpitaux.

Mais il est plus vraisemblable qu'il n'y aura plus de théâtre de rue subventionné, et plus d'inspecteurs de la longueur des crayons.

Je me souviens avoir vu, dans le bulletin de ma commune, un avis indiquant fièrement à quoi serait employé je ne sais quel "emprunt public pour l'investissement" ou "plan de relance pour la compétitivité" : on allait planter de nouveaux platanes le long de je ne sais quelle avenue.

Grâce à l'intervention résolue de l'Etat-stratège, la France va retrouver la place qui aurait toujours dû être la sienne dans l'industrie mondiale de la fleur de platane.

Sylvain JUTTEAU a dit…

Robert Marchenoir qui vient commenter ici, wahou ! Très honoré.

Anonyme a dit…

Bravo pour ces renseignements et pour le travail!

A Fred
Il n'y pas quelque chose en stats où il y a les mots "régression" et "moindres carrés" qui donnerait une allure ressemblant à celle que l'oeil perçoit?
Ce qui gêne, ce sont les 4 points en bas à gauche.
Sûr qu'il ne faut pas faire du data shaving comme nos économistes statisticiens, mais 4 c'est peu sur le total, et puis ils ont peut être une histoire vraiment particulière ces 4 là.
A+

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ Anonyme :

Merci pour vos encouragements !

Dans votre commentaire, vous parlez de "4 points" en bas à gauche.

J'en vois un seul, qui correspond au cas de la Grèce, dont le positionnement s'explique en effet par son histoire particulière, puisqu'ils ont majoré la pression fiscale tout en réduisant les dépenses.

Au fond, je crois pour le cas français par exemple, que pour redonner de l'espoir et de la force à notre pays, il serait adéquat de réduire les dépenses publiques de 20 points de PIB, et la fiscalité de 15 points de PIB.

J'ai décrit en détail le chemin pour y parvenir, à travers les solutions développées dans le présent blog.

Mais le problème est que la masse croit que l'on est encore dans une économie de marché, alors qu'avec 56% de dépenses qui sont des dépenses publiques on est déjà dans une économie mixte à dominante collectiviste.

Il y a pour le moment un manque de réalisme, et il faudra que le mur de la réalité nous arrive sur le nez pour que les solutions deviennent politiquement acceptables. C'est une question de temps.

En attendant, cultivons la sagesse et armons-nous intellectuellement pour mettre en oeuvre pacifiquement ces solutions le moment venu.

Pierre Chappaz a dit…

Merci pour cette excellente analyse. Sur le même sujet, je me suis penché sur le fameux "multiplicateur keynesien", ce faux miracle économique dont on nous rebat les oreilles dans les medias du système: http://libertarien.overblog.com/multiplicateur-keynesien

OZ a dit…

Au sein d'une nation, la solidarité ce n'est pas d'aider sa famille, ses amis, ses proches. Cela s'appelle au contraire de l’égoïsme. Sinon on ne construit que des autoroutes qui mènent chez soi et ne servent à personne. La solidarité, c'est que ceux qui ne sont jamais malades contribuent à payer pour des hôpitaux, ceux qui n'ont pas d'enfants pour des écoles, et ceux qui n'ont pas de voiture pour les routes. Et plus généralement, que ceux qui ont plus de moyens payent plus que ceux qui en ont moins.

Anonyme a dit…

Y'a aucune corrélation sur les graphiques...

Anonyme a dit…

Alors c'est moi ou on pourrait tracer une droite qui irait vers le plafond dans l'autre sens avec autant de justification que la droite tracée ici.

C'est hyper approximatif, et très très léger pour appuyer le discours.

Après peut-être que les conclusions sont bonnes, mais certainement grâce à ce graphique.

Sylvain JUTTEAU a dit…

@OZ

J'ai lu avec attention votre message.

Je crois comprendre ce que vous voulez dire, mais je trouve que vous l'exprimez de façon contre-productive, et, si je puis me permettre, assez maladroite.

En effet, vous allez jusqu'à dire que la solidarité pratiquée à l'égard de votre frère ou de votre ami est de l'"égoïsme".

Si vous donnez la moitié de ce que vous possédez, et la moitié de votre temps à un ami dans la difficulté, il est faux d'appeler cela de l'"égoïsme".

Avec un regard débarassé de l'idéologie, vous pourriez au contraire voir que la solidarité horizontale vis-à-vis de ceux que vous connaissez est complémentaire avec la solidarité verticale forcée imposée par une autorité centrale.

En fait, l'une supplée aux faiblesses de l'autre.

Ce que je crois, c'est que la charité volontaire est plus vertueuse que le prélèvement obligatoire, et que partant de là le prélèvement obligatoire et la répartition forcée doivent intervenir en dernier ressort.

C'est pourquoi j'écris que l'aide publique doit être concentrée sur les plus démunis.

Cordialement.

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ Anonyme de 12H02 et 12H18 ( le même ?).

Merci de votre contribution.

Il me semble toutefois que vos remarques ont été faites par Frédéric, qui est une fusée dans la science mathématique. Je lui ai fait la réponse suivante :

"Alors, plutôt que de m'aventurer dans une discussion de matheux dans laquelle je n'y verrai que du feu compte tenu de ton niveau stratosphétique par rapport au mien, je vais être encore plus basique :

1- Les six pays qui ont réduit leurs dépenses publiques sont tous en croissance, sauf celui qui n'a rien compris au film et qui a augmenté sa pression fiscale, la Grèce. Leur croissance moyenne est de 2,8%.

2- Les cinq pays qui ont augmenté leurs dépenses publiques de plus de 5% de PIB sont en décroissance. Tous. Sans exception.

C'est pas des maths, bien sûr, c'est du gros constat pur et dur."

Au delà de ces considérations chiffrées, vous pouvez voir, même dans la Presse subventionnée, que les sites de production industrielle et les jeunes talents s'échappent si on les menace de majoration abusive des prélèvements.

Or l'augmentation immodérée des dépenses est une menace en ce sens. Ces dépenses sont financées par l'impôt immédiat ou par l'impôt différé par l'emprunt.

Et enfin, la forme du nuage de points me parait assez claire, non ?

Je gratte, je gratte, et je vous avoue que je suis perplexe tant sur la motivation que sur le sens profond de votre remarque...

Il reste une zone d'ombre à éclaircir.

Cordialement.

Anonyme a dit…

ref : 18 mars 2013 11:19 anonyme
(j'arrive pas à mettre un nom vec le système)

OK Sylvain. Merci.
J'ai pris des points de marquage de ligne sur le graphique pour des point de données.
A+
raimverd

Robert Marchenoir a dit…

Sylvain Jutteau : c'est la faute à Pierre Chappaz. D'ailleurs c'est moi qui suis honoré.

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ Robert Marchenoir :

Oui, je vais faire un mot de remerciement à Pierre Chappaz.

Par ailleurs, j'ai eu la chance de parler cette semaine de mes relevés de chiffres à Christian Saint Etienne, et il plussoie.

Je vais p'têt bien acheter son récent livre,... pour une fois que j'acheterai un livre d'actualité, c'est bien rare.

A+

:-)

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ Pierre Chappaz.

Vous avez mis un lien et un commentaire sur votre blog, et je vous en remercie.

Mon ch'tit blog dans son coin du web commence à être vraiment lu, et pourtant je ne publie que un ou deux articles par mois.

En fait, au début, j'ai utilisé ce support pour prendre des notes et les avoir disponibles à tout endroit de la Terre où se trouvait un ordinateur connecté. Les premiers articles sont assez compliqués à lire.

Ensuite, j'ai trouvé très intéressant de confronter ces articles aux commentaires et analyses des internautes de passage. D'ailleurs, pour une raison que j'ignore, les commentaires étaient plutôt sur facebook.

Voilà. Maintenant ces quelques rares articles sont lus et répandus, et comme ils sont publiés sous mon vrai nom, je rencontre souvent des gens de la vraie vie qui me disent : ah, tiens, j'ai un truc à vous dire sur votre article untel.

Bon, en tout cas merci pour le lien, et pour le sympathique encouragement.

Bien cordialement.

POE a dit…

Je n'ai pas étudié les chiffres et graphiques dans le détail, mais je suis d'accord pour dire que la démonstration manque de rigueur.
Je vois au moins un argument pour cela, c'est qu'une faible croissance entraîne mécaniquement une hausse de la dépense publique du fait d'une moindre rentrée fiscale, et d'une hausse des prestations sociales, si bien qu'il se peut qu'on ne démontre rien du tout sauf que les pays en croissance se portent mieux.

Rémy a dit…

C'est un fait que votre article illustre bien qu'il y a une corrélation directe entre dépenses public et croissance, que seuls la mauvaise foi peut nier. Je pense que personne de sérieux ne peut le nier (même si l'on voit régulièrement des experts officiels nous dire autre chose sur les plateaux télé). D'autres variables entrent en jeu, spécialement: "à quoi sert l'argent public" (création d'agences chargées d'étudier la création d'agences ou équivalent... vs investissements économiques viables, ou encore dépense sociale finançant de la dépense en produits d'importation bas de gamme, défiscalisation d'associations subversives franchement antiproductrice, les retombées ne sont pas les mêmes, naturellement). La France en fait en est arrivé à ce point éminemment dramatique où même le plus judicieux des investissements détruit de la croissance, parce qu'il n'y a plus grande monde pour en profiter. C'est ce que j'appelle la cristallisation française. Il ne peut y avoir de sortie de crise en France que dans la chute radicale, massive, de la dépense publique, et ce n'est pas 10 milliards en moins qu'il faudrait mais, pour envisager de traiter les presque 10.000 milliards de dettes réels, 200 milliards par an. Or, la France continue à dépenser plus ! Outre l'investissement sur la réduction de la dépense publique, la première mesure où l'effort pourrait se porter est précisément celle qu'a timidement avancé le précédent gouvernement, à savoir le report d'une partie des taxes sur le travail (français) sur le produit de la vente (chinois, pour schématiser). Mais on peut et doit aussi songer à supprimer purement et simplement une partie des plus de 400 taxes françaises, et les ministères ou parties de ministères concernés. Et puis aussi, sans le moindre doute, dépolitiser. Le fait politique à lui seul est responsable de l'essentiel de la ruine. Vous êtes-vous abonné à Michel de Poncins ? Il fait un papier gratuit qui analyse régulièrement les faits.

Rémy a dit…

Pardon pour les coquilles, j'aimerais corriger mais ne peux pas. Je vous suggère un plugin permettant la correction de son propre post, comme sur mon blog.

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ Rémy: merci pour vos remarques, auquelles je m'associe en totalité.

Concernant Michel de Poncins, je suis abonné.

Sinon, je vais aller de ce pas lire votre blog.

Bien à vous.

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ POE :

Si vous aviez regardé avec plus d'attention, vous verriez que ce qui est étudié est la période de dépenses 2008-2011 par rapport à l'évolution du PIB 2009-2012.

C'est bien l'impact des dépenses sur la croissance, et non l'inverse ou l'influence réciproque qui sont analysés.

D'autre part, votre observation sur l'impact de la croissance sur les recettes fiscales est fondée, mais tout à fait hors sujet. Lisez la publication en vous concentrant mieux, et vous verrez qu'il n'est à aucun moment évoqué le sujet des recettes fiscales.

Votre remarque sur le manque de rigueur perd ses fondements.

Cordialement.

POE a dit…

Vous avez raison sur le fait que vous n'abordez pas la question des recettes fiscales, mais il faudrait théoriquement en tenir compte de la mesure où elle contribue d'une année sur l'autre à l'importance du déficit, et donc à l'augmentation relative de la dette et de ses intérêts.
Je persiste à dire que la démonstration n'a pas la rigueur nécessaire comme vous l'a fait remarqué le premier intervenant : il n'y a ni corrélation, ni encore moins causalité.
Ce n'est pas parce qu'on défend une vérité politique qu'on est autorisé à faire dire ce qu'on veut aux chiffres.
Si je partage votre point de vue politique, votre manière de le défendre me semble malhonnête ou tout le moins hasardeuse dans l'exemple de ce billet.

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ POE

Cette fois-ci également, j'ai lu avec attention votre message.

Vous écriviez "Je n'ai pas étudié les chiffres et graphiques dans le détail, mais je suis d'accord pour dire que la démonstration manque de rigueur."

En effet, votre lecture approximative vous a fait présupposer à tort que j'évoquais les recettes fiscales.

Ensuite, admettant l'évidence selon laquelle votre présuppposé était faux, vous réintroduisez le sujet des recettes fiscales en disant qu'il aurait fallu "théoriquement en tenir compte".

Une fois employée l'indulgence nécessaire pour accepter votre pirouette, disons que la chaîne de causalité suivante que vous décrivez serait juste à taux constants ou croissants :

--> les moindres recettes impliquent un déficit plus important--> un déficit plus important implique
une augmentation de la dette--> une augmentation de la dette implique une augmentation du versement des taux d'intérêt.


Mais en pratique les taux d'intérêts payés par les Etats sur la période étudiée sont en tendance baissière, et c'est d'ailleurs le cas depuis 1995.

http://www.les-crises.fr/images/1000-taux-defauts/0944-taux-longs/02-taux-longs-2.jpg

Pour que la chaîne de causalité soit vraie, il faudrait démontrer que la baisse des taux est insuffisante pour compenser la majoration des intérêts versés due à l'augmentation du principal de la dette.

Cette démonstration est absente de votre propos, qui perd donc une seconde fois son fondement.

Au surplus, je crois approprié d'ajouter que la droite figurant sur le graphique est le produit du calcul de corrélation dont la formule est sans intention en soi.

Enfin, que Dieu pardonne vos soupçons de malhonnêteté.

Cordialement.

Unknown a dit…

Votre analyse est un peu limitée.
Trois objections à faire :
- Les pays qui n’ont pas augmenté leurs dépenses publiques n’ont pas subit la crise aussi fortement que les autres en 2008. Une politique de relance n’était donc pas utile pour eux.
- La diminution de la croissance aurait peut-être pu être bien supérieure sans augmentation des dépenses publiques. Rien ne permet de le savoir.
- Les dépenses publiques engendrent des échanges non marchands. Une partie des prestations pourtant source de richesse n’est pas comptabilisée dans le PIB, donc sur la croissance. Malheureusement…

Sylvain JUTTEAU a dit…

@ Gary XOLIOLI

Merci pour vos remarques, qui me permettent de mesurer les progrès que je dois faire en matière de communication.

Vous écrivez :

"- Les pays qui n’ont pas augmenté leurs dépenses publiques n’ont pas subit la crise aussi fortement que les autres en 2008. Une politique de relance n’était donc pas utile pour eux."

Votre remarque est fondée. La modération des dépenses publiques avant 2008 a mis des pays à l'abri de la crise. C'est typique des cas Canadien, Suédois, et Néo-Zélandais.

Oui, le bénéfice de la tempérance publique s'est poursuivi pour ces pays.

En revanche, il est curieux de présenter votre remarque comme une "objection" à mon propos puisque je traite de l'impact des décisions de dépenses postérieures à 2008.


Vous écrivez aussi :

"- La diminution de la croissance aurait peut-être pu être bien supérieure sans augmentation des dépenses publiques. Rien ne permet de le savoir."

Vous vous trompez dans votre remarque, car ce qui permet de le savoir c'est précisément l'impact économique comparé des variations de dépenses publiques. C'est exactement ce que démontrent les chiffres et le graphique.


En pratique, et au-delà de la réalité chiffrée, si la France avait réduit ses dépenses de 10% de PIB au lieu de les majorer, le secteur productif aurait été renforcé. Les perspectives favorables à la production de valeur auraient renforcé l'investissement, l'innovation, et renforcé le maintien des jeunes talents en France.

L'inverse s'est produit car la théorie keynésienne, et l'achat de clientèles électorales par la dette s'entendent comme larrons en foire, dans une folle ivresse. La dette créée de la monnaie à l'excès, l'acharnement fiscal plait à l'envieux. L'excès de dépenses publiques alimente les excès financiers.

Après, c'est la gueule de bois.


Enfin, vous écrivez :


"- Les dépenses publiques engendrent des échanges non marchands. Une partie des prestations pourtant source de richesse n’est pas comptabilisée dans le PIB, donc sur la croissance. Malheureusement…"


Vous faites une erreur fondamentale de raisonnement, car vous oubliez l'impact des surcoûts des prestations non marchandes.

Par exemple, lorsque les coûts de mise en place d'une prothèse de la hanche sont facturés 35% plus cher par l'hôpital public que par l'hôpital privé, ce surcoût majore les coûts de production (ici, les charges sociales) du secteur produisant des valeurs marchandes et le chargent d'un handicap pour remporter des marchés.

Les surcoûts publics détruisent la production de valeur privée.



*****

Bien cordialement.

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