La V° république est un escalier descendant.
De Gaulle, premier président de la V° république, est un monument de l'Histoire.
Puis une marche en dessous, Pompidou, grand mécène, guide la France avec maestria dans la prospérité.
On descend une nouvelle marche avec Giscard d'Estaing, intelligence métallique qui prône la modernité. Il est dépourvu de la profondeur pompidolienne.
La descente continue avec Mitterrand, au cynisme peu glorieux. Son vice le place en dessous de son prédécesseur.
Une marche plus bas se trouve Chirac, énarque sympathique resté toute sa vie un énarque sympathique. Sans la culture et la plume de Mitterrand, son portrait est moins marquant.
Plus bas encore, le président actuel, qui connait tout de l'ambition des Hommes, mais rien de la profondeur de l'Histoire.
L'émergence de Marine Le Pen est la suite logique de cette descente. A défaut d'une victoire, le suffrage universel lui offrira au moins un triomphe.
Ce suffrage universel a mené au pouvoir tant de dictateurs au XX° siècle, qu'il est prudent d'y réfléchir avant de l'idolâtrer. Le suffrage universel est certes adapté pour les élections locales car l'électeur peut observer l'élu à courte distance. Mais le suffrage universel est-il adapté pour l'entité lointaine qu'est le président de la république ?
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Ce suffrage universel a mené au pouvoir tant de dictateurs au XX° siècle, qu'il est prudent d'y réfléchir avant de l'idolâtrer. Le suffrage universel est certes adapté pour les élections locales car l'électeur peut observer l'élu à courte distance. Mais le suffrage universel est-il adapté pour l'entité lointaine qu'est le président de la république ?
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Le suffrage universel donne au peuple la sensation d'exercer un pouvoir, toutefois c'est vite oublier que la distance facilite l'occultation des vices. Les grands électeurs, plus proches des prétendants, s'en laissent moins conter, et au surplus sont eux-mêmes investis de la légitimité électorale.
La V° république avait été ainsi instituée par De Gaulle, sur la base des grands électeurs. Sa vision était juste.
A mes yeux, ainsi que je l'ai déjà écrit ici en 2008, la solution pour briser l'élan descendant est de revenir à la règle d'origine de la V° république, qui est l'élection du président de la république par les grands électeurs : parlementaires, maires, conseillers généraux, etc...
Que celui qui a une meilleure solution se lève et le prouve.
Voir ICI l'article 6 du fac similé du journal officiel du 5 octobre 1958.
A mes yeux, ainsi que je l'ai déjà écrit ici en 2008, la solution pour briser l'élan descendant est de revenir à la règle d'origine de la V° république, qui est l'élection du président de la république par les grands électeurs : parlementaires, maires, conseillers généraux, etc...
Que celui qui a une meilleure solution se lève et le prouve.
Voir ICI l'article 6 du fac similé du journal officiel du 5 octobre 1958.
7 commentaires:
Et mise en place de votations à la façon suisse.
@ Libertas
Les votations suisses sont faites avec un délai de réflexion entre le lancement de la votation, et la votation elle-même.
Ce délai peut être d'un an.
C'est une prudence remarquable, pour maintenir la distinction entre le fonds du débat de long terme et les enjeux de court terme pour la conquête du pouvoir.
Oui, les votations peuvent être la contrepartie de l'instauration d'une élection par les grands électeurs.
Bien vu Libertas !
Cordialement.
Salut le nainain,
D'aucun écrivent que c'est en connaissant l'histoire qu'on peut écrire la sienne, et celle de l'entité qu'on dirige. Il n'est pour moi pas certain que ce soit là le meilleur critère pour choisir un Président.
Par contre pour écrire cette histoire, donner une orientation à un pays, il faut une vue à long terme. A contrario une carrière politique basée, sur des élections, donne priorité aux vues à court terme, à la sur-réaction face à des évènements d'actualité pour satisfaire un peuple à courte mémoire.
L'accélération des vitesses de communication rend donc cet équilibre court terme - long terme encore plus fragile. Du fait de la démocratie les hommes politiques se sont adaptés.
Pourquoi ne pas mettre en place une élection basée sur le principe du suffrage censitaire? Seuls ceux qui paient des impôts sur le revenu du capital peuvent voter. Certes, ce propos n'est pas démocratique (est-ce en soi choquant), mais il repose sur le fait que :
- Ces personnes savent ce qu'est une vue long terme, puisqu'elles ont investi.
- Elles savent gérer, puisqu'elles en tirent des profits. Or la gestion de l'Etat a un potentiel de progrès incommensurable...
@ "anonyme".
Merci pour votre commentaire.
La connaissance de l'Histoire est certes facultative, mais elle permet de réduire le nombre d'inconnues dans la résolution d'un problème.
De plus l'Histoire, et la culture générale au sens plus large, sont des moyens de mieux traiter l'information, en connaissant les chemins déjà empruntés et les conséquences de l'utilisation de ces chemins. A l'instar d'un "système expert" en gestion, domaine que vous maîtrisez je crois pour l'avoir étudié il y a quelques années.
D'une façon plus lapidaire, le Général de Gaulle disait :
"La culture générale, c'est l'école du commandement".
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D'autre part, vous parlez du suffrage basé sur le paiement de l'impôt sur le capital, au motif que la détention de capital est la preuve d'une capacité de projection.
Je suis d'accord avec cet argument, mais il me semble incomplet. La capacité de projection doit porter aussi sur des dimensions supérieures à l'argent : la culture, la transcendance, l'espérance, etc...
Le seul critère financier est limité, fragile, et temporaire.
Au surplus, les aspirations à la possession peuvent entrer en conflit avec les aspirations à la sagesse. Et je crois plus juste de confier le droit de vote aux sages.
sylvain ,
j essaie te joindre pour une histoire que tu saurais surement résoudre .
jean François vanlaere
mon mail :jfvbox@yahho.fr
yahoo.fr , of course ...
(Jean François : je suis sur l'annuaire, tu peux me joindre à mon domicile).
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