mardi 16 mars 2010

L’extrême droite est-elle fréquentable ?

Pacte Germano Soviétique dit pacte Molotov Ribbentrop, scellant l'accord entre le socialisme national allemand et le socialisme soviétique, en présence de Staline.


Toute « solution politique » nécessite le support d'un mouvement politique pour l'appliquer.

Procédons par élimination.

La gauche est en France trop teintée du socialisme du XIX° siècle pour être crédible. Les socialistes sont loin d’avoir fait leur mutation. Ils en sont encore à refuser que l’enseignement soit lié avec le monde productif, à confondre égalité des droits et égalitarisme, à s’allier avec des communistes, et à croire que le service public est "a priori" plus vertueux. Leurs postures idéologiques sont engluées dans le grotesque.

Reste la droite.

D’abord, je crois que l'extrême droite est devenue infréquentable en fricotant avec le socialisme national allemand.

L'extrême droite et le socialisme national ont trouvé des points d'entente : l'égalitarisme et le refus des différences, la prévalence de la collectivité sur la valeur de l'Homme, l'idolâtrie de la science moderne et du progrès, la détestation du capitalisme international.

Bref, l'extrême droite française nostalgique de Vichy, c'est à dire sa quasi-totalité, a été fascinée par ces valeurs du socialisme national, y a trouvé une part de son inspiration, et n'a jamais renié complètement ce rattachement.

Comment éprouver de la sympathie pour une extrême droite ainsi inspirée par les valeurs du socialisme national ?

Et si l'on est attentif, on remarque d'ailleurs que ces valeurs du socialisme national allemand sont aussi celles du socialisme soviétique, et celles du socialisme à la française, qui ne semble pas du tout impressionné par ces cousinages.

Quant à la droite parlementaire, après avoir clamé des valeurs conservatrices pour les mœurs, et préconisé des solutions libérales pour l’économie, elle s’est fourvoyée dans un interventionnisme peu glorieux et a abandonné ses valeurs.

Le soi-disant libéralisme économique s’est évaporé, et a laissé place à un interventionnisme brouillon. Cet interventionnisme se manifeste par le versement d’argent public pour la sphère privée (déjà 4% du PIB avant la crise de 2008!), par les interventions dans les nominations des dirigeants d’entreprises, par la multiplication des lois, et par l’acharnement à créer des taxes nouvelles. Depuis l'élection d'un président "libéral", ce sont 25 nouvelles taxes qui ont été créées. Ridicule.

Quant à l’affichage de valeurs conservatrices pour les moeurs, la droite au pouvoir s’est bien gardée de toucher à quoi que ce soit concernant l’avortement, le mariage, l’enseignement religieux, ou la pornographie. En France, ce sont des sujets trop risqués.

Bref, la droite n’a plus d’identité avouable. Son identité, c'est son ambition de garder son fromage.

Enfin, et puisque j’ai procédé par élimination, voilà ma position. Je crois que la politique doit être dépourvue de coloration idéologique, et que seule vaut l'efficience. Cela fait de moi un ultra centriste, tendance pragmatique. Les solutions pratiques sont développées dans ce blog.

En Belgique, en Norvège, en Allemagne, en Suisse, prospèrent des partis centristes. En France, la tentative en cours est maladroite mais peut prospérer un jour.

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