J'ai quatre remarques à faire, tirées de mes observations personnelles :
Première remarque, depuis l'entrée en vigueur de la loi du 22 juin 1987 relative au service public pénitentiaire, le travail des détenus n'est plus obligatoire en France. Le code de procédure pénale dispose que « toutes dispositions sont prises pour assurer une activité professionnelle aux personnes incarcérées qui le souhaitent ».
D'autre part, deuxième remarque, il y a quelques années, j'ai vu le journal interne des détenus de la prison d'Angers. Un détenu y écrivait un article en demandant qu'il y ait à l'épicerie de la prison un choix plus large de barres chocolatées disponibles. Il y avait des "Mars", des "Bounty", et des "Twix", mais il n'y avait que ce choix dans cette catégorie de produits.
De plus, troisième remarque, je peux témoigner que j’ai croisé dans une époque sombre de ma vie des voyous professionnels qui avaient choisi la France comme lieu d’exercice de leurs activités, considérant que le risque carcéral était bien doux en France au regard de leur pays d’origine.
Enfin, quatrième et dernière remarque, j’ai appris dimanche dernier que les détenus transférés vers la nouvelle prison de Vivonne dans la Vienne bénéficieraient d’un accompagnement par des psychologues pendant les quinze premiers jours de leur arrivée, car leur nouveau lieu d’incarcération risquait de les perturber.
Aujourd’hui, à la lumière de ces quatre remarques, demandons-nous ce qu'il reste de la crainte de la prison. La crainte de la prison n'est plus la crainte de l'institution carcérale, elle est la crainte des autres détenus, et en particulier la crainte de se faire violer.
La télévision, omniprésente dans les cellules, présente de multiples scènes de viol et des excitations sexuelles permanentes ; l'oisiveté interdit une saine canalisation des énergies ; la psychologisation à outrance relativise et explique tous les comportements ; l'insuffisante dureté de la loi carcérale laisse une réserve de rage à destination les autres détenus plutôt que de les souder contre l'institution pénitentiaire ; la relative douceur du régime pénitentiaire et la systématisation des remises de peines sont favorables à l'augmentation de la criminalité et à la suroccupation des cellules ; la présence du pouvoir de l'argent pour cantiner (acheter des produits dans l'épicerie interne de la prison) exacerbe les jeux de pouvoir et les rapports de domination.
Sous tous ces points de vue, le laxisme généralisé crée le contexte favorable aux viols. Le laxisme génère sa propre antidote. Est-ce celà que nous voulons ? Et au fond, est-ce celà que nous acceptons ?
Première remarque, depuis l'entrée en vigueur de la loi du 22 juin 1987 relative au service public pénitentiaire, le travail des détenus n'est plus obligatoire en France. Le code de procédure pénale dispose que « toutes dispositions sont prises pour assurer une activité professionnelle aux personnes incarcérées qui le souhaitent ».
D'autre part, deuxième remarque, il y a quelques années, j'ai vu le journal interne des détenus de la prison d'Angers. Un détenu y écrivait un article en demandant qu'il y ait à l'épicerie de la prison un choix plus large de barres chocolatées disponibles. Il y avait des "Mars", des "Bounty", et des "Twix", mais il n'y avait que ce choix dans cette catégorie de produits.
De plus, troisième remarque, je peux témoigner que j’ai croisé dans une époque sombre de ma vie des voyous professionnels qui avaient choisi la France comme lieu d’exercice de leurs activités, considérant que le risque carcéral était bien doux en France au regard de leur pays d’origine.
Enfin, quatrième et dernière remarque, j’ai appris dimanche dernier que les détenus transférés vers la nouvelle prison de Vivonne dans la Vienne bénéficieraient d’un accompagnement par des psychologues pendant les quinze premiers jours de leur arrivée, car leur nouveau lieu d’incarcération risquait de les perturber.
Aujourd’hui, à la lumière de ces quatre remarques, demandons-nous ce qu'il reste de la crainte de la prison. La crainte de la prison n'est plus la crainte de l'institution carcérale, elle est la crainte des autres détenus, et en particulier la crainte de se faire violer.
La télévision, omniprésente dans les cellules, présente de multiples scènes de viol et des excitations sexuelles permanentes ; l'oisiveté interdit une saine canalisation des énergies ; la psychologisation à outrance relativise et explique tous les comportements ; l'insuffisante dureté de la loi carcérale laisse une réserve de rage à destination les autres détenus plutôt que de les souder contre l'institution pénitentiaire ; la relative douceur du régime pénitentiaire et la systématisation des remises de peines sont favorables à l'augmentation de la criminalité et à la suroccupation des cellules ; la présence du pouvoir de l'argent pour cantiner (acheter des produits dans l'épicerie interne de la prison) exacerbe les jeux de pouvoir et les rapports de domination.
Sous tous ces points de vue, le laxisme généralisé crée le contexte favorable aux viols. Le laxisme génère sa propre antidote. Est-ce celà que nous voulons ? Et au fond, est-ce celà que nous acceptons ?
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Non. Je crois que celà est inacceptable.
Plus que de laxisme avec ses funestes conséquences, les détenus ont besoin de compassion et de justice. La confusion entre la compassion et le laxisme a de bien cruelles conséquences.
Pour rétablir la prison dans son rôle, je propose :
- Le rétablissement du travail obligatoire
- La suppression du « cantinage » et des effets personnels
- La suppression de la télévision et de la radio
- La mise en place d’une instruction civique
Lorsque l’attention des détenus est canalisée sur le travail et l’instruction civique, on évite que la prison soit un égout où l’argent est souverain.
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Le travail est le moyen de dire à un détenu : "tu es bon à quelquechose". Le travail renvoie une image positive à des Hommes qui pour la plupart d'entre eux ont surtout entendu dans leur vie "tu es un bon à rien". Le travail donne l'espérance de quelquechose de meilleur, pour peu que le travail ne soit pas organisé dans des conditions humiliantes ou épuisantes. Le travail ne doit pas être une sanction, mais un moyen d'améliorer l'image que l'on a de soi, de reprendre confiance, d'apprendre un métier, et d'acquérir la conviction que chacun a le droit de réparer ses fautes en se rendant utile.
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Au demeurant, est-ce un service à rendre à un Homme que de l'habituer à se maintenir dans l'oisiveté aux frais d'autrui ?
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Ensuite, les "Open Institutions", à l'image du Centre de détention de Casabianda en Corse, ou les travaux d'intérêt général, ou bien encore le bracelet électronique, peuvent être le sas de sortie en fin de peine, décidé dès la condamnation d'origine.
4 commentaires:
Seulement trois marques de barres chocolatées ? Le fascisme sarkozyste a encore frappé.
Il faut tout de même mentionner la surpopulation des prisons et les conditions qui en découlent.
Le principal problème des prisons en France est qu'il n'y en a pas assez. Si j'ai bien compris les chiffres récents, il y a davantage de condamnés à des peines de prison qui sont en liberté parce qu'on ne sait pas où les mettre, que de prisonniers tout court...
Oui, la surpopulation régule le système pénal.
La surpopulation dégrade les conditions d'incarcération, augmente la crainte de la prison, et réduit de ce fait la criminalité.
Cette forme de régulation est à mes yeux cruelle et inacceptable.
D'où tirez-vous que les mauvaises conditions d'incarcération en France dissuadent la criminalité, Sylvain ? C'est une pure spéculation de votre part, sans aucun ancrage dans la réalité.
Ca dissuade peut-être les honnêtes gens, et eux seuls.
La réalité est que même si l'on est condamné à une peine de prison (ce qui est déjà assez difficile, surtout si l'on est mineur), on a énormément de chances de ne jamais y aller.
Demandez donc aux policiers, qui voient sans cesse revenir les narguer des "clients" récidivistes qui jouissent d'un large sentiment d'impunité.
Le Sénat a récemment voté la non-exécution des peines de prison inférieures à deux ans. Je répète : les pseudo-"sages" de la Nation ont voté une loi qui oblige les juges d'exécution des peines à mettre en liberté tous ceux qu'un "vrai" juge aura condamnés à moins de deux ans de prison.
Vous savez ce qu'il faut faire, pour être condamné à deux ans de prison ferme ? Nous parlons là de délinquants déjà très dangereux.
Heureusement, cette loi n'est pas définitive. Mais le fait qu'elle puisse être votée (dans un silence quasi-sépulcral des médias) en dit long sur l'impunité dont jouissent les voyous en France.
Lors du récent procès des racailles de Villiers-le-Bel, qui ont participé à une tentative de meurtre en bande organisée contre des policiers, les observateurs ont estimé le tribunal particulièrement sévère (et certains se sont même permis de s'indigner) sous prétexte qu'il avait délivré des mandats de dépôt à l'audience pour certains des condamnés.
Autrement dit : ce qui passe pour de la sévérité, en France, c'est qu'un juge ordonne de mettre effectivement en prison des gens qu'il a condamnés à la prison "ferme".
On apprend ainsi, par la bande, sans qu'aucun journaliste n'ait jamais jugé digne de s'en indigner dans un éditorial, qu'en France, être condamné à la prison ferme, c'est "pour de rire" : la normalité, en pareil cas, c'est de repartir libre du tribunal.
Et vous vous imaginez que cela est dissuasif pour des voyous qui ont déjà eu affaire à d'innombrables reprises à la police ?
Voyez ici :
http://www.publications-justice.fr
Je pense que certaines causes sont à rechercher dans un laxisme généralisé dans la société qui a édifié une suberversion des valeurs.
Lorsque l'on admet que le vol serait une sorte d'acte destiné à corriger une inégalité sociale, on ouvre la porte aux pires dérives.
Ensuite, on peut admettre que le viol n'est aussi qu'un moyen comme un autre pour un mâle d'accéder à une ressources - la femme - sans avoir à en acquitter le prix (séduction, invitation, etc.).
Dès lors, le gauchisme ambiant a généré une inversion des valeurs dans lesquelles le délinquant ou le criminel devient une "victime".
Si l'acte, au delà de son horreur, trouve une justification morale, les freins sautent. On ne peut qu'assister à l'explosion des délits et crimes.
Dès lors, débattre de la prison n'est même plus d'actualité. Il faut juste se demander pourquoi il y a autant de prisonniers ou autant de gens qui méritent d'aller en prison.
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