vendredi 18 avril 2008

Quels sont les moteurs de l'économie de marché ?

Les deux moteurs véritables de l'économie de marché sont :

- le désir de consommation
- le niveau de productivité


Appliquons ce principe :


1) Lorsque la productivité augmente et que le désir de consommer ne suit pas cette évolution, il faut de moins en moins de personnes pour faire face à la demande. Les moins productifs ou les moins dociles sont évincés du marché du travail. C'est le développement du chômage.

Pour contrecarrer ce chômage, il peut alors arriver que la banque centrale baisse ses taux directeurs dans l'espoir de relancer la production et d'employer les chômeurs.

Dans cette situation, il y a cohabitation du chômage et de l'inflation puisque les liquidités ne sont pas absorbées par la consommation.

2) Lorsque le désir de consommer augmente, et que le niveau de productivité ne suit pas, c'est la baisse du chômage. Il y a une forte demande, et beaucoup de monde est nécessaire pour répondre à la demande.

Si le désir de consommer est plus puissant que la production réelle, il y a aussi des tensions à la hausse sur les prix.

Mais cette situation est résorbée par la hausse de la production.


3) Si l'on est dans l'excès, et que le désir de consommer augmente beaucoup plus que la productivité, c'est l'endettement des particuliers comme en 1929 et en 2005-2007, et la crise financière si l'Etat accepte des taux élevés d'encours bancaires sur fonds propres.

Il y a une consommation qui dépasse la capacité financière réelle, et un surendettement des particuliers qui génère des créances bancaires irrécouvrables.


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Si la consommation cesse de croître, et que la productivité continue son évolution, nous sommes dans la situation la plus critique, dans le fonctionnement actuel de l'économie de marché.

Pour échapper à cette situation critique, la publicité est un moteur vital.

Et nous demeurons pour l'heure dans cette situation de fuite en avant car le comportement n'est plus dominé par des aspirations spirituelles et altruistes. Le sens commun accepte que les désirs matériels prennent la place d'aspiration plus élevées.

Mais les arbres n'atteignent pas le ciel : cette situation de fuite en avant est par nature provisoire.

Nous reviendrons à un état plus stable lorsque la hiérarchie des valeurs sera rétablie.

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