jeudi 7 février 2008

Nature mortifère des socialismes




Le "NSDAP", "Parti Socialiste National Allemand du Travail", est un parti de masse, issu du parti ouvrier allemand. Ce "Socialisme National" est caractérisé par :

1- Une économie administrée par le pouvoir central.

2- Une prépondérance de la propagande et une importance particulière attachée à la maîtrise centralisée de l'information.

3- Une forte militarisation, et une prise en charge des enfants dans des structures paramilitaires.

4- L'abolition des classes sociales, avec le principe posé que les hommes sont d'une différence de degré et non d'une différence de nature. Subséquement, la déportation et l'élimination physique des catégories de la population qui sont d'une différence de nature.

5- La négation de la transcendance et la persécution des religieux.

6- Les réunions de masse, les défilés de masse.

7- Un parti qui contrôle l'appareil d'Etat, avec tous les organes de pouvoir organisés en double commande entre l'Etat classique et le Parti.

8- Un postulat de la supériorité de l'Homme sur la nature, et la construction d'une doctrine de l'Homme Nouveau.

9- Le progressisme basé sur la confiance intangible dans la science moderne.

10- Les services secrets érigés en pépinière de dirigeants politiques.

11- La négation de la responsabilité individuelle et le postulat de la responsabilité collective.

12- Des véléités d'hégémonie.

13- La violence comme moyen d'action incontournable.

Je remarque d'abord que chacun de ces 13 points du socialisme national allemand est applicable au socialisme soviétique.

La légitimation de la violence, l'abolition de la critique par la maîtrise centralisée de l'information, la volonté hégémonique, le postulat de la responsabilité collective, la négation de la part de mystère incompressible que comprend la Création, sont autant facteurs qui interagissent pour la destruction de la vie.

Je fais observer aussi que l'alliance entre les deux principaux socialismes du XX° siècle, le socialisme national, et le socialisme soviétique, scellée par le Pacte Molotov-Ribbentrop, est donc plus qu'une alliance stratégique. C'est une alliance entre deux systèmes de même nature.

Je remarque enfin qu'il a fallu une opération de propagande puissante, continue, obstinée, pour que le socialisme national allemand soit vu par le sens commun comme étant à l'extrème droite. Notons que l'attitude oppportuniste d'une certaine droite antisémite dans plusieurs pays face aux socialistes nationaux a semé la confusion, et facilite le travail de la propagande.

Cette propagande pour rejeter le socialisme national à l'extrême droite est le fait de la gauche, qui craint de voir mis en lumière à quel point ses idéaux sont mortifères.

D'ailleurs, regardons à nouveau cette liste de treize points. A l'exception du militarisme, de l'élimination d'une catégorie de la population par la déportation, et de l'utilisation des services secrets comme pépinière de dirigeants politiques, ces points sont aussi des caractéristiques des socialismes européens et sud américains.

A mon sens, le socialisme est un produit de la modernité. Une modernité qui quantifie ce qui est qualitatif, une modernité qui nie l'origine transcendante de la Création et peut donc prétendre à la dominer. Le socialisme a l'orgueil insensé de postuler qu'il n'y a rien au-delà de la raison humaine. Le socialisme national allemand est un socialisme plus pur que les socialismes dits sociaux-démocrates. Ses caractéristiques mortifères sont donc exprimées avec plus d'aisance.


Mes positions sont à l'inverse du socialisme :

- Je crois que chacun dispose de son libre arbitre selon sa nature propre. Je n'accepte la confiscation des choix individuels par la collectivité que lorsque c'est nécessaire.
- Je crois que plus l'altruisme est développé, plus les solidarités familliales et amicales sont fortes, plus l'intervention collective est inutile. A l'inverse, plus le collectivisme est développé au delà du nécessaire, plus il fait dépérir l'altruisme, ce d'autant plus que ce collectivisme nie toute transcendance.
- Je suis opposé à la destruction de la vie humaine pour tout être humain, dès sa conception dès lors que l'enfant à naître est normal et que l'acte sexuel est consenti. La vie humaine conserve une part d'inconnu que nous sommes infondés à détruire.


L'idéal socialiste porte en lui la fascination de la mort et de la destruction, ce qui est de nature à empêcher toute construction durable. L'Histoire nous l'a démontré.

Réduire le socialisme à l'état d'objet des études historiques est donc une nécessité pour construire une Europe pacifique dans le long terme. Maintenons notre vigilance.

2 commentaires:

philippe psy a dit…

Très beau texte. Vraiment. Vous devriez le développer.

Laurence a dit…

Ton article est excellent, Sylvain ! Très belle analyse pleine de réalisme et de lucidité.