mercredi 2 mai 2007

Pacifisme

C'est un orgueil inouï de considérer qu'il n'y a rien au-delà de la raison humaine. Je considère que l'homme a été créé par une puissance qui le dépasse. Chacun doit accepter et protéger cette vie, dont la valeur surplombe les considérations temporelles.

Pour maintenir cette vie, nous sommes pourvus d'une agressivité qui permet de défendre un abri contre les intempéries, et aussi un territoire de cueillette, de chasse, d'agriculture, d'élevage.

Mais les techniques sont un multiplicateur des effets de cette agressivité. Nous avons acquis la capacité de nous autodétruire plusieurs fois par la bombe atomique.

Mon pacifisme est une stratégie réduisant le risque d'autodestruction.

La stratégie de réduction du risque suit deux axes. Un axe qualitatif, et un axe quantitatif.

Au plan qualitatif, distinguons les différentes natures d'agressivité. L'expression de la nature la plus vile d'agressivité, c'est de désir de tuer l'autre. Traduit en politique, c'est la guerre totale avec conscription, ainsi que le génocide. L'agressivité de la nature la plus élevée dans le monde matériel, s'exprime dans la joute oratoire. Traduit en politique, c'est le procès devant une juridiction internationale, ainsi que le lobbying devant les instances internationales.

Pour réduire le risque par le moyen qualitatif, rétablissons une caste guerrière, et éliminons partout la conscription.

Au plan quantitatif, je considère que l'agressivité naturelle est incompressible, et est au demeurant un moteur utile de l'action. Ce qui reste maîtrisable, ce sont les moyens techniques de multiplication de l'agressivité. Le multiplicateur de l'agressivité le plus fort est l'arme nucléaire, que l'on peut faire suivre de l'arme bactériologique, puis de l'arme chimique.

Pour réduire le risque par le moyen quantitatif, l'Union Européenne a la capacité en s'associant avec la Russie d'engager des accords non de réduction, mais d'élimination des armes nucléaires. L'argument de l'Union Européenne, est qu'elle comprend en son sein deux puissances nucléaires. L'argument inavouable de la Russie est qu'elle n'est plus en capacité de rester à la pointe de la technique pour la maîtrise militaire du ciel. Ce premier accord générera un effet d'entraînement pour les autres puissances nucléaires, et aidera à faire pression sur les "pays du seuil".

Pour conjuguer l'axe qualitatif et l'axe quantitatif, utilisons une part de notre puissance logistique, de nos réseaux commerciaux, de notre ingénierie, de nos sites de production qui sont aujourd'hui au service des armements pour développer une agressivité commerciale sur des domaines civils en lieu et place des domaines militaires. Le pré-requis de cette mutation est une politique de libération des forces entrepreneuriales, qui pourront s'emparer des compétences libérées par le complexe militaro-industriel.

Chacun peut observer que c'est là encore un retrait du collectivisme qui est requis, et un rétablissement de la valeur de l'homme disposant de son libre-arbitre.

Il est à noter la complaisance à l'égard du socialisme de la plupart mouvements pacifistes, alors que c'est la massification et la négation de la transcendance qui permettent les conflits les plus étendus. C'est une stratégie bien pensée de la propagande KGBiste que d'avoir infiltré les mouvements pacifistes; il en reste aujourd'hui nombre de traces idéologiques.

L'influence individuelle sur la dénucléarisation.

L'ordre traditionnel sera restauré une fois que le mouvement actuel de dégradation sera achevé. Cette dégradation est un pré-requis, et l'échelle de temps de cette évolution est graduée en décennies.

Il est de notre responsabilité que la transition vers l'ordre traditionnel respecte la vie et la vérité comme principes inaltérables, car nous sommes dans une posture pleine de dangers. En effet, cette fin de cycle a accouché du monstre auto-destructeur que sont les armes nucléaires. La menace de leur usage croît en proportion du désordre.

L'application des principes de respect de la vie et de la vérité sont capables de former un processus vertueux pour remonter jusqu'à l'élimination du péril. Chacun est responsable, chacun est un maillon de la chaîne, chacun a la capacité d'influer sur son propre comportement et sur celui de son entourage.

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