samedi 14 mai 2011

Lettre au candidat à la Présidence de la République



Madame ou Monsieur le candidat,


Félicitations pour votre candidature. Mais proposerez-vous des solutions à mesure du problème, ou céderez-vous au laxisme pour séduire l'électorat ?

Voilà les données du problème auquel vous devez faire face :

Le déficit public en 2010 était de 126 milliards d'€. Pour bien comprendre la portée de ce chiffre, je l'ai divisé par le nombre d'actifs en France, soit 28 millions, et j'obtiens 450 € par mois.

Il aurait donc été nécessaire, cher candidat, d'augmenter les impôts des actifs en moyenne de 450€ par mois pour être à l'équilibre. Ceux qui gagnent plus que la moyenne devant d'ailleurs payer plus que cette somme,  "en raison de leurs facultés", selon la règle posée par l'article 13 de la déclaration des Droits de l'Homme.

On pourrait aussi répartir la charge entre les actifs et les non actifs.

Mais quelle que soit la répartition entre riches et pauvres, ou entre actifs et inactifs, cela semble irréaliste, d'autant plus qu'il faut aussi rembourser une dette  publique représentant 60.000 € par actif. Cette dette continue à galoper pour cause de déficit persistant. Une situation "à la Grecque" se rapproche, et est inexorable si l'on maintien le cap fixé par le Président actuel.

Devant votre peu d'empressement à proposer des solutions proportionnées au problème, j'ai creusé le sujet par moi-même :

Dans le "Rapport annuel sur l'état de la fonction publique", j'ai constaté que les effectifs de la fonction publique ont augmenté d'un million de personnes entre 1988 et 2008. La progression ralentit pour la fonction publique d'Etat, mais les autres fonctions publiques poursuivent leur expansion sans tempérance.

J'ai aussi constaté dans les chiffres  publiés par l'INSEE que la France a fait exploser ses propres records de dépenses publiques en pourcentage de la richesse produite (PIB). On atteint 56,7% en 2009 et 56,6% en 2010.

Cette démesure me conduit à vous poser deux questions. J'espère que vous pardonnerez mon insolence :

Les menaces qui pèsent sur nous touchent-t'elles votre conscience ? Quelles solutions pratiques proposez-vous ?

Si vous dites la vérité sur la situation, ce sera déjà une première victoire. Cette victoire vous différenciera de vos compétiteurs, qui pour l'instant préfèrent une propagande facile pour attirer les suffrages.

Dans l'attente de votre réponse,
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Veuillez agréer, Madame ou Monsieur le candidat, l’assurance de mes pensées bienveillantes.

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